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inde 2004
1 février 2004

VARANASI

Après 12 longues heures de sommeil Serge est ressuscité ! Après un bon petit déj nous décidons de parcourir tous les ghâts de Varanasi à pied distants de 5 km du sud au nord. Nous prenons un rickshaw jusqu’au Assi Ghât que nous avons négocié 50 roupies au départ mais qui a doublé de prix à l’arrivée. Chose inadmissible, arnaque ! Si d’autres touristes tombent dans le panneau, pas nous. Nous le rembarrons aussi sec, il aura compris la leçon (non mais !).

La ballade sur les ghâts est complètement magique avec un temps et une lumière digne du Rajasthan. Le niveau du Gange étant très bas à cette saison (sèche), nous pouvons passer de ghât en ghât sans nous enfoncer dans les ruelles. Nous assistons à des scènes de toilette ( une odeurs très agréable de savon flotte dans l’air), à des scènes de lessive avec d’incroyables étendages de sari colorés et de chemises blanches séchant au soleil. Nous observons également les ablutions et les purifications des pèlerins qui côtoient les enfants jouant au cricket ou au cerf-volant.

Cette promenade a été très agréable, très apaisante et les gens adorables. Hormis les « mouches à merde » qui se font du fric sur le dos des morts (sur les ghâts de crémation) : les photos étant interdites, ils peuvent nous « arranger » ça moyennant finances, niet ! Escrocs du plus petit genre qu’on envoie littéralement chier par ce qu’ils le méritent.

Certaines scènes sont très fortes : des décors à la Mad Max, des vaches partout, des excréments humains, des galettes de bouses sèches servant de combustible, des immondices partout dans l’eau dans laquelle se baignent les gens, où ils se brossent les dents à côté des restes humains et autres cadavres de vaches gonflés et flottant. En effet, les vaches ne sont pas incinérées car elles sont considérées comme pures, tout comme les lépreux, nouveaux nés, personnes mortes par morsure de serpent, les sâdhus et les varioliques.

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La ballade sera si spectaculaire et si envoûtante qu’il ne nous faudra pas moins de 5 pellicules photos de 36 poses ! Nous aurons exactement mis 3H30 pour parcourir les 5 km de ghâts. Ensorcelant ! Sur le chemin du retour vers le ghât principal (soit encore 3 km de plus !), nous montons à bord d’une petite barque sans même négocier le prix tellement il est dérisoire (200 roupies pour deux heures) et refaisons le même chemin mais vu du Gange, avec en prime la lumière chaude du soir : magique et apaisant.

Puis à terre, nous faisons un dernier crochet au ghât de crémation. Il fait déjà nuit. Nous assistons à l’arrivée des corps sur des brancards, après une dernière trempette dans le fleuve sacré, les corps sont installés sur des bûchers puis allumés. Plusieurs bûchers brûlent en même temps, cela fait 3000 ans que le feu ne s’est pas éteint sur Manikarnika Ghât, d’où une chaleur importante. L’odeur est relativement supportable ce soir car nous avons le vent dans le dos et certains bûchers dégagent un parfum de bois de santal réservé aux plus riches. Seuls les hommes sont présents à la cérémonie, car les pleurs des femmes risqueraient de nuire à la destinée de l’âme du défunt vers le Nirvana (paradis) qui met fin au cycle infernal des réincarnations. La couleur du linceul est significative : rouge pour les femmes, blanc pour les hommes, or pour les vieillards. Il fait franchement nuit et nos décidons de rentrer vers le Ghât central (à la lueur de la lune !) en marchant dans la pisse et les bouses. Arrivé à ce ghât, nous assistons à une cérémonie religieuse (Puja) où 5 prêtres officient dans une espèce de chorégraphie, ils sont accompagnés d’un orchestre traditionnel avec sons de cloches en plus de la musique. C’est une sorte de messe en plein air où les gens peuvent se recueillir. Cette fois il est vraiment temps de rentrer ! Nous prenons un rickshaw à pédales pour vingt minutes de ballade dans les rues marchandes, grouillantes et surpeuplées de la ville en direction de note hôtel. Ce retour a été très pittoresque et valait la ballade à lui tout seul.

Quelle journée ! Découverte non stop de 11h00 à 19h00. nous dînons à l’hôtel car il n’y a rien de bien attrayant en resto ici. Nous choisissons un plat chinois pour changer, car après 3 semaines de bouffe indienne, nos organismes et nos estomacs se montrent de plus en plus fragiles et saturent un peu et Serge est encore fragile.

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