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inde 2004
4 février 2004

DELHI

Arrivée à Delhi à 13 heures (au lieu de 07h15 !). Nous voilà de retour à notre point de départ. Arrivés à la gare, nous sommes assaillis par les classiques «  mouches à merde » que nous rembarrons avec perte et fracas comme à notre habitude. Nous aurons tellement vexé notre rickshaw (en lui conseillant d’aller directement à l’hôtel sans détour et au prix que nous avons décidé) qu’il n’arrêtera pas d’insulter tout le monde sur sa route. Hôtel sympa de style art déco situé dans le même quartier (Karol Bagh) que notre hôtel précédent à Delhi.

Nous partons sur Connaught Place afin de nous restaurer et faire du lèche vitrine (ce sont les champs Elysées indiens). Nous confirmons notre vol retour chez Austrian Airlines (les vrais), puis nous achetons nos billets pour le transfert à l’aéroport après demain. De retour dans notre quartier, nous faisons une séance d’Internet, puis retour à l’hôtel pour une bonne douche bien méritée après ces innombrables heures passées sur les rails (qui nous ont un peu fatigué tout de même). Après un bon apéro, nous repartons sur Connaught place pour un dîner au restaurant « The United Coffee House ». Resto bondé d’indiens du style hommes d’affaires, c’est bon signe. Ce soir non seulement je renoue avec la bouffe indienne mais en plus avec de la viande (pour la 2ème fois seulement de tout le voyage) : un excellent poulet Tikka en sauce avec un riz basmati, un délice. C’est reparti ! Serge, lui mangera sa petite soussoupe à la tomate et des spaghettis, c’est encore un peu trop tôt pour de l’indien…ou trop tard désormais !). En plus le restaurant est très joliment décoré : beaux lustres, rosaces et moulures raffinées.

Notre rickshaw au retour nous propose encore du shit. Excédé, je lui crie que c’est interdit et très mauvais pour la santé. On a besoin de lui pour se déplacer, c’est tout. Pas besoin d’hôtels, ni de magasins, ni de putes ! Ces indiens là manquent franchement de dignité, on voit bien qu’ils ne crèvent pas de faim. Je pense que leur job leur suffit pour vivre, non…ils se font de l’argent facile (du moins ils essayent) avec des choses peu reluisantes. A Delhi lorsque l’on sort de l’hôtel et que l’on prend un rickshaw, il essaye immédiatement de nous vendre un autre hôtel en nous disant que l’on paye trop cher le notre. Il n’en sait rien, on ne lui a jamais communiqué le prix. D’ailleurs lorsque l’on nous pose ce genre de questions, nous leur répondons que ça ne les regarde pas. Et lorsqu’on nous demande depuis combien de temps on est en Inde, on répond : « 3 mois ! ». Paix garantie pendant tout le trajet. Un taxi est un taxi, en France, à la boulangerie on ne m’a jamais proposé de lessive ! Escrocs, charlatans, petites frappes, mafieux, il y a tout cela en Inde et ce n’est pas uniquement pour une question de survie, qu’on se le dise !

Tout comme ces femmes (fillettes ?) faisant la manche dans la rue avec leur bébé(s) ! C’est un vrai crime à mon sens de faire un enfant dans des conditions pareilles, on se demande d’ailleurs comment elles peuvent arriver à terme. Pas besoin de savoir lire ou écrire, pas besoin d’avoir fait des études pour savoir qu’après un rapport sexuel on peut tomber enceinte et faire vivre le même enfer de la rue à quelqu’un qui n’a pas demandé à naître et surtout pas dans ces conditions !

Tout comme ces indiens qui nous abordent avec le sourire dans la rue : à fuir ! Ce n’est pas pour nos belles gueules d’européens ni pour un échange culturel, on finira toujours dans une boutique ! Quand on voie comment ils se comportent entre eux (odieux), il n’y a aucune raison que ces sourires soient sincères. Nous ne tomberons jamais dans le panneau, tant pis pour les vrais gentils, mais je pense que nous n’avons raté personne !

Même à notre hôtel ce soir on nous a proposé « gentiment » une voiture gratuite avec chauffeur pour aller dîner : quelle est encore cette nouvelle mascarade pour nous emmener dans un resto que nous n’aurons même pas choisi ou pour du shopping forcé (ou toute autre arnaque). Nous déclinons l’offre avec le plus beau sourire de la terre, ce n’est toujours pas ce soir que l’on se fera plumer !

Vigilant, tenace, têtu : il faut être constamment comme cela en Inde. Règle N°1 : ne faire confiance à personne. L’argent, l’argent, l’argent… c’est facile de dénoncer ces travers lorsque l’on en a, mais pendant un mois on a pas arrêté d’entendre des gamins nous gueuler dessus « roupies ! » alors qu’ils ne savent même pas encore dire « papa » ou « maman », c’est très grave et ça a le don d’énerver un peu. Sachant que l’on ne sauvera pas l’humanité toute entière avec quelques pièces de monnaie, on peut se permettre d’en parler même en ignorant les réels problèmes politiques ou sociaux du pays.

Si l’Inde est un véritable coup de cœur, c’est aussi avec ce gros coup de gueule que se conclura cette journée !

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